Ici, les objets se recouvrent de grains de poussière. Ils se salissent et palissent sous les éclats du soleil picard. Ils s’embellissent et deviennent étrangement beaux. Ils grandissent à l’abri des regards, cachés dans le cafarnaum obscur d’une maison où chaque traversée devient un voyage du regard. Cette maison, je la connais, pour y avoir habitée. C’est un peu celle d’une partie de mon enfance. J’y retrouve des photos de moi, enfant/ des dessins de mes frères/ des gravures/ des pop up, assemblés en une habile composition réalisée par Véronique.
Elle décline avec sensibilité son monde intérieur fait de succulentes, d’éclats de verre et de touches colorées. On y retrouve la trace de mon père et sa curiosité du théâtre, de la marionnette, du grand guignol.. Cet univers leur appartient. A chacun de mes passages, j’y vois comme un monde de résistance face à l’hostilité consensuelle actuelle.