Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog


P1070842 copie
P1070845 copie
P1070844 copie

Qui laisse t’on sur les quais de gare et que laisse t’on ?

Des étreintes. La famille dans l’embarras, perdue dans ce moment d’attente jusqu’à l’ébranlement du train. Moment d’émotion suspendue, on se quitte, on se sépare transitoirement et chaque train ramène son chacun  jusqu’à son chez soi.

Derrière la vitre, on ne s’entend pas, on communique par geste. On se regarde, flouttée, émue.  On espère l’horaire. On se sent d’espèce humaine. On s’attend et on se retrouve dans la contemplation de nos regards. A l’époque des TGV, THALYS et EUROSTAR, on a plus le temps d’agiter son mouchoir. On embarque à grande vitesse, un peu dépassé, confus, devant la séparation. Il eut mieux valu voyager à cheval. Je regrette le temps des diligences. Parfois. J’ai peur de l’abandon toujours. Pour toujours, j’ai laissé partir Lucia derrière le sas de l’aéroport, à Paris. Elle rentrait chez elle au Brésil. Ni elle ni moi, ne savions à l’époque qu’elle allait y mourir. Lucia, je t’aime et je n’ai jamais eu le temps de le dire. Mieux vaut tard que jamais, ce billet est pour toi…




Tag(s) : #famille
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :